Anticipons les recrutements : La réussite du LS3 n’est pas une option, c’est une urgence !

Le domaine de la recherche scientifique, notamment au sein de projets d’envergure tels que le LHC (Large Hadron Collider), repose sur une orchestration rigoureuse de moyens techniques et humains. Or, un signal d’alerte a été lancé lorsque les États membres ont interpellé la Direction générale au sujet d’une partie du budget annuel non utilisée : celle-ci a confirmé que des projets prêts à démarrer ont été retardés, faute de personnel disponible. C’est une situation que nous ne pouvons pas nous permettre de reproduire. Il est essentiel de disposer de ressources humaines en adéquation avec la mission de l’Organisation, et d’anticiper les départs en procédant à leur remplacement en amont, afin de garantir la continuité des projets.
Le temps presse : agir maintenant pour le LS3
Le projet High-Luminosity LHC est au cœur de la stratégie scientifique du CERN pour la prochaine décennie. Il constitue une étape décisive : la réussite du troisième long arrêt technique (LS3) n'est pas une option, mais une nécessité : sans elle, pas de HL-LHC, pas de FCC. Ce n’est pas une simple perspective, c’est une chaîne de dépendances : un retard aujourd’hui compromet l’ensemble de l’avenir de la physique des particules au niveau mondial.
Le processus de recrutement prend en moyenne six mois. Pourtant, le compte à rebours a déjà commencé. Les équipes ne sont pas encore au complet et la relève tarde à arriver. Cela signifie que chaque mois de retard dans la planification nous rapproche d’un goulet d’étranglement : des projets bloqués, des équipes sous tension, un transfert de compétences compromis.
Prévoir les départs, c’est agir aujourd’hui – pas demain
Plus de 600 départs sont attendus au cours des dix prochaines années, soit près d’un quart des effectifs. Ce n’est pas une projection abstraite, c’est une réalité imminente. Ces départs toucheront des postes clés, qu’ils soient techniques, scientifiques administratifs ou managériaux. Il est impératif de les anticiper dès à présent afin d’éviter des ruptures coûteuses en temps, en expertise et en motivation.
Une pression accrue sur les équipes : danger immédiat
Les périodes de transition, comme l’arrêt technique de près de quatre ans à venir, sont propices aux tensions internes. Si les remplacements ne sont pas anticipés, les équipes restantes se retrouveront confrontées à une charge de travail excessive. Cela engendre un risque élevé de démotivation, voire une explosion des cas de burn-out, qui pourrait mettre en péril la bonne conduite des projets. Il est urgent de renforcer les effectifs avant qu’il ne soit trop tard.
Continuité de service : un facteur décisif
Le seul moyen d’assurer une transmission efficace des savoirs est de recruter avant les départs, et non après. Un recrutement anticipé permet de former, transmettre et intégrer efficacement. Attendre, c’est perdre un savoir critique. Agir maintenant, c’est préserver l’avenir.
Conclusion : l’urgence est réelle – l’action doit être, immédiate
Le succès du LS3, comme ce fut le cas pour la construction du LHC, repose sur notre capacité collective à anticiper, planifier et recruter.
Chaque mois sans action concrète sur les ressources humaines compromet un peu plus notre capacité à mener à bien ce projet dans les délais, dans de bonnes conditions et avec l’excellence attendue.
La question n’est plus “faut-il anticiper les recrutements ?”, mais bien “pourquoi n’avons-nous pas encore commencé ?”
Le temps n’est pas un allié. Il faut agir maintenant.